Des médecins intelligents pour le Québec.

Depuis des années, le Québec fait face à une pénurie de médecins de famille. Les listes d’attente s’allongent, les patients se découragent, et le système semble à bout de souffle. Pourtant, une question se pose : est-ce qu’on manque vraiment de médecins, ou manque-t-on surtout d’un bon suivi médical ?

Beaucoup de consultations médicales n’ont rien de complexe. Ce sont des renouvellements d’ordonnances, des résultats à vérifier, des symptômes mineurs à surveiller. Des tâches répétitives, souvent prévisibles, qui pourraient être assurées autrement. Mais dans notre système actuel, chaque petit besoin devient un casse-tête parce qu’il faut un médecin pour tout.

C’est ici qu’on rate une occasion majeure : celle d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) à bon escient. On ne parle pas de remplacer les médecins, mais de les épauler. Une IA bien conçue pourrait assurer le suivi de base : envoyer des rappels de rendez-vous, suggérer des tests à intervalle régulier, alerter le patient si ses données (pression, glycémie, etc.) sortent des normes. Elle pourrait trier les cas urgents des cas bénins, faciliter le renouvellement d’ordonnances, mais aussi assurer l’accès fluide, sécurisé et continu au dossier médical, tant pour le patient que pour les professionnels de la santé. Le maintien rigoureux du dossier, sa mise à jour automatisée, son partage éclairé entre les intervenants : tout cela fait partie du suivi moderne dont on a cruellement besoin.

Mais attention : cette modernisation ne doit pas être laissée aux seules entreprises privées. Il faut une initiative publique, pilotée par l’État, avec la contribution active des universités québécoises, notamment en médecine, en informatique et en éthique. Il est impératif que ces outils soient conçus pour le bien commun, avec des données protégées, des algorithmes transparents et une accessibilité universelle. La santé ne peut pas devenir un produit.

Dans d’autres pays, des solutions similaires émergent, parfois avec succès, parfois au profit des grandes plateformes technologiques. Le Québec a l’occasion de faire autrement : créer une IA médicale publique, ancrée dans notre réseau de la santé et soutenue par la recherche.

Nous n’avons pas besoin de doubler notre nombre de médecins. Nous avons besoin d’un système intelligent, éthique et connecté. Un système où le patient est suivi, écouté, accompagné — sans attendre trois mois pour un rendez-vous de cinq minutes.

L’intelligence artificielle ne remplacera pas la chaleur humaine, mais elle peut éviter bien des froides absences. À condition qu’on la développe ensemble, pour tout le monde.

Ce texte a été rédigé avec l’aide de Chatgpt.